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Qu’est-ce que la justice?
Par serine laradji • 7 Novembre 2022 • Dissertation • 904 Mots (4 Pages) • 368 Vues
La justice, en elle-même, est une question qui suscite énormément de discussion. La justice n’a pas la même définition pour tout le monde. Pour une même situation, certains diront qu’il est plus juste d’agir d’une certaine manière et d’autre opterons pour l’opposer en pensant qu’elle serait d’autant plus juste. Nous pouvons représenter cette réalité, avec la situation actuelle qui se déroule entre la Russie et L’Ukraine. Certains pourront penser que les actes de la Russie sont injustes à l’égard de la population ukrainienne et d’autre pourront penser que ce que fait la Russie est juste et tout à fait justifié. Au Ve siècles, les philosophe, penseur de l’époque, à la recherche de la vérité a absolue, on fait plusieurs débats philosophiques notamment sur la définition de la justice. La justice, correspond-elle aux lois mises en place par les régimes politiques? Ne pas mentir et payer nos dettes font-ils de nous des hommes justes? La justice est-elle universelle ou individuelle ? Dans ce texte nous allons donc nous questionner sur la définition réelle de la justice. Nous défendrons que la justice est ce qui est bénéfique pour chacun et qu’elle est limitée par des conventions. Ce à quoi certains pourront répondre que la justice est en réalité l’équilibre des vertus et qu’il faut éduquer l’injuste. Mais nous leur répondrons que êtres en état d’équilibre n’empêche personne de commettre des actes injustes.
Dans le recueille, la république de Platon, Glaucon définie la justice comme étant le pouvoir d’agir comme en le souhaite sans qu’il y est de répercussion ni sur nous ou sur les autres. Selon lui, la grande majorité des hommes sont des hommes injustes qui se cachent derrière l’image de l’homme juste pour accéder à ce qu’ils souhaitent. Ils deviennent des ‘’hommes justes’’ pour être avantagés dans la société. La justice, n’est alors que du paraitre. Naturellement, chaque homme pense à son intérêt avant celui des autres. Même si pour obtenir ce qui l’avantage, il doit commettre le mal plutôt que le bien. Ici, l’injustice n’est pas de commettre le mal, ce qui est injuste et que certains ne font que la subir sans pouvoir être injuste à leur tour, ce n’est donc pas équitable. De plus, la seule chose qui permet de limiter l’injustice commis par les hommes, pour qu’il y en est le moins possible, est d’instaurer une convention pour mettre en place un climat de sécurité et d’équité pour permettre le vivre ensemble. D’ailleurs ses lois seraient, donc mises en place par ces mêmes hommes qui subissent l’injustice mais qui n’arrive pas à la commettre. En effet, pour une personne qui peut commettre et subir l’injustice, l’idée de s’abstenir ou se limiter ne l’arrangerais pas.
Socrate dans La république de Platon s’oppose à l’opinion de Glaucon. En effet, pour Socrate la justice est d’équilibré ses trois vertus : la raison, le cœur et le ventre. Il faut donc, être sage, avoir du courage, et savoir tempérer ses plaisirs. Selon lui, l’équilibre entre les trois choses énumérer précédemment permettais d’être juste avec sois même et les autres et donc de créer une cité juste. En effet, l’équilibre des trois vertus permettrais de réfléchir convenablement. En gérant ses émotions, cela nous permettrait de prendre des décisions bien réfléchis et non influencé pour ne pas commettre d’injustice. Socrate, contrairement à Glaucon pense que personne ne commet de mal ou d’injustice volontairement. Pour lui c’est l’ignorance qui les pousse à agir d’une certaine manière, qui pourrait causer du tort. Et qu'il faudrait finalement, éduquer l’ignorant pour qu’il ne commette pas d’injustice.
La Justice en Philosophie
Définition de la Justice en philosophie
La justice est au coeur des débats depuis l’aube de la philosophie. Platon , déjà, plaçait la justice au centre de la République , son ouvrage majeur.
De manière générale, la justice désigne la conformité avec le droit, le sentiment d’équité. On peut distinguer trois types de justice :
- la justice-idée : elle désigne la norme du droit, la notion de ce qui est dû
- la justice-devoir : elle désigne la vertu par laquelle on respecte les droits des personnes en tant qu’elles sont considérées comme égales
- la justice-institution : ensemble des organisations ou personnes appliquant le droit
Pour les philosophes, la justice est le but de toute politique, dans la mesure où elle vise à établir une égalité véritable et anonyme, qui ne tient compte ni de la situation sociale ni de la personnalité des individus.
Justice et égalité
L’exigence d’égalité.
C’est souvent lorsqu’on est soi-même victime d’injustice qu’on se souci le plus de savoir ce qu’est la justice : l’lorsqu’à travail égal, les salaires sont inégaux, qu’un héritage est inégalement réparti ou que les auteurs d’un même délit se voient infliger des peines différentes. Dans chacun de ces exemples, l’injustice prend la forme d’une inégalité dans la répartition des biens et des peines. La justice devrait donc logiquement pouvoir se définir par l’égalité. D’ailleurs, c’est bien une stricte égalité qu’indiquent les plateaux de la balance, symbole de la justice. Mais il est difficile de déterminer ce qu’est une égalité juste, car il ne suffit pas d’attribuer des parts égales à chacun : l’un peut mériter plus que l’autre, ou être davantage dans le besoin.
Par quelle égalité faut-il donc définir la justice ? Les mêmes biens pour tous ? A chacun selon ses besoins ? A chacun selon son mérite ? L’exigence de l’égalité ou de l’équité, doit parfois prendre en considération les différences qui existent, de fait entre les individus. Mais d’un autre côté, la justice suppose aussi un traitement égal pour tous, en dépit des différences de chacun. On voit qu’il faudrait pouvoir se référer à une norme qui préciserait quels sont les droits et devoirs de chacun. Mais comment définir une telle norme qui puisse valoir pour tous ?
Egalité de droit, égalité en droit
Personne ne soutiendrait que tous les hommes sont égaux dans les faits. Aux inégalités naturelles (inégalités de force, de santé, d’aptitudes) s’ajoutent en effet, des inégalités d’origine sociale. L’institution de l’héritage introduit dès le départ des inégalités renforcées parfois par le système de castes, lorsque les individus ne peuvent pas sortir de la caste dans laquelle il sont nés.
Mais la justice exige que les hommes soient égaux en droit, c’est à dire que malgré leur diversité, ils aient droit à une égale reconnaissance de leur dignité humaine, au respect exigible par toute personne raisonnable. Ce principe de l’égalité des personnes fonde en démocratie l’égalité civile : il s’agit d’imposer à tous les citoyens quel qu’ils soient, un même système de droits et d’obligations. Egaux en droit, les hommes sont aussi égaux en droits : homme ou femme, riche ou pauvre, chaque citoyen a le droit de vote, a le droit de présenter sa candidature à un poste de la fonction publique. Cette égalité devant la loi est affirmée en France par La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789), qui récuse toutes les distinctions qui ne serait pas fondées sur l’utilité commune. Encore faudrait-il que l’inégalité des conditions ne remette pas en question l’inégalité des droits. Que signifierait, en effet, un droit aux soins médicaux auxquels les plus pauvres n’auraient pas accès ? La justice exige non seulement que les mêmes chances soient données à tous, mais que les inégalités sociales et économiques soient dans la mesure du possible atténuées : les plus riche payeront davantage d’impôts ; les plus pauvres seront aidés par l’Etat.
Les trois formes de justice
Selon Aristote , il existe trois formes de justice : la justice commutative, qui préside aux échanges et aux contrats, repose sur l’égalité arithmétique. Un échange est juste lorsque les services ou les biens échangés ont strictement la même valeur. La justice distributive, qui s’applique à la répartition des biens et des honneurs au sein de la cité. Cette répartition est proportionnelle aux qualités de chacun, ou aux services rendus. Ici l’égalité n’est plus arithmétique, mais géométrique : le général est d’autant plus récompensé qu’il remporte de plus nombreuses et de plus grandes victoire. La justice rectificative ou corrective, qui proportionne les sanctions à la gravité de la faute. Sous sa forme primitive, elle fait subir au coupable le sort qu’il a lui même fait subir à sa victime. C’est la loi du talion ou “œil pour œil, dent pour dent”. Une justice plus évoluée tient compte des intentions du coupable et proportionne la punition à la mauvaise volonté de celui-ci, plutôt, qu’à la gravité de son acte.
Droit positif et droit naturel
Les commandements de la raison.
Le droit, c’est ce qui est permis par une règle. Encore faut-il distinguer la règle morale, intérieure à la conscience, et la règle sociale, imposée par la collectivité à tous les membres du groupe sous forme de loi écrites ou de coutume. Idéalement, le “droit positif” c’est à dire l’ensemble des règles (lois, usages, coutumes) en vigueur dans une société, devrait être la traduction pure et simple du “droit naturel”, de ce que la conscience humaine ou la raison reconnaît comme moralement fondé.
Montesquieu, bien qu’il soit très attentif à la diversité des coutumes et des institution humaines, pense que le droit positif doit être l’application du droit naturel, c’est à dire de principes rationnels et universels, adaptés aux conditions particulières de chaque pays : “La loi en général, est la raison humaine, en tant qu’elle gouverne tous les peuples de la terre ; et les lois politiques et civiles de chaque nation ne doivent être que les cas particuliers où s’applique cette raison humaine”, écrit Montesquieu dans l’ Esprit des lois. Est ainsi affirmée, contre ceux qui dénoncent la diversité des conceptions du juste et de l’injuste, la rationalité essentielle de la loi.
Le droit a une histoire
Cependant, le droit positif n’est jamais le décret d’une raison pure désincarnée. Il est plutôt le fruit d’une longue suite d’évènements et de conditions historiques déterminées. Droit coutumier, puis écrit, il change au gré des péripéties de l’histoire. Notre système juridique conserve ainsi des traces du droit romain et du droit féodal. S’il reflète encore les grandes réformes napoléoniennes, il s’est ensuite modifié sur bien des points aux XIXème et XXème siècles.
La définition du droit ne saurait précéder la construction d’une réalité sociale. C’est donc la société qui est première, et le droit peut être conçu comme le système des régulations qui tend spontanément à s’imposer dans l’organisme collectif. Chaque société a ses règlements : droit civil, droit commercial, droit pénal, etc… Il semble difficile de déduire toutes ces lois et tous ces codes de la conscience morale subjective ou de la raison pure.
Légalité et légitimité
C’est pourquoi l’idée d’un “droit naturel” qui précèderait et transcenderait l’organisation collective a pu passer pour une chimère métaphysique. Mais cette critique du droit naturel, pour répandue qu’elle soit parmi les juristes et les sociologues, est elle même critiquable. Nier le droit naturel, c’est nier cette exigence de justice qui est inscrite au cœur de la conscience humaine. Il n’est que trop vrai que le système des lois écrites n’est jamais purement rationnel. Mais précisément au nom du droit naturel, au nom des lois “non écrites” qui inspirent la conscience universelle, il est possible – et même souhaitable- de remettre en question certains aspect du droit positif pour faire évoluer celui-ci dans le sens d’une plus grande justice.
On ne peut que louer, bien sûr, le comportement d’un homme qui observerait scrupuleusement les lois de son pays. Il arrive pourtant que les lois promulguées par les hommes soient injustes, notamment lorsque ces hommes se servent du droit positif pour asseoir une tyrannie ou légaliser une oppression illégitime d’une minorité ethnique ou religieuse. Quelle doit alors être l’attitude du juste ? Si le respect de la justice comme valeur l’emporte sur celui de la justice comme institution, alors il doit en toute logique désobéir aux lois qui sont injustes. Il affirme alors l’idée d’une norme supérieure de la justice, à l’aune de laquelle chacun peut mesurer la justice légale ou positive. Dans l’ Antigone de Sophocle, le roi Créon est juste en ce qu’il fait respecter les lois de la cité qu’il gouverne ; mais la raison est du côté d’Antigone, qui nous dit que tout homme a droit à une sépulture décente, quelle que soit la gravité de son forfait.
La garantie de la justice : la force ou le droit ?
Un “droit du plus fort” .
Y a-t-il un droit du plus fort ? Certains pensent que les règles juridiques expriment l’équilibre des forces en présence dans la société, plutôt que des exigences éthiques. Dans Aurore , Nietzsche définit nos droits comme “des degrés de puissance reconnus et garantis”. Le droit ne serait alors que la traduction de la force. Telle est la thèse que développe le sophiste Calliclès dans le Gorgias de Platon, contre Socrate qui affirme qu’il n’existe point de bonheur pour le tyran puisque celui-ci est injuste. Calliclès répond que la justice est toujours du côté du plus fort, mais il distingue deux ordres opposés : la nature et la loi positive.
La nature, dit Calliclès, est gouvernée par la loi du plus fort, que l’on peut appeler familièrement “la loi de la jungle”. En vertu de cette loi, il appartient au plus fort de dominer partout le plus faible : les gros poissons mangent les petits, et les êtes affaiblis, ou malades sont appelés à être dévorés par leurs prédateurs. C’est cette même loi, pense Calliclès, qui devrait régir les rapports entre les hommes. Pour lui, il est juste que le plus fort s’élève au-dessus des autres, car son droit n’a d’autre limite que son pouvoir et son bon plaisir. Cependant, les hommes faibles, pour se protéger de la domination naturelle des forts ont inventé la loi positive, laquelle s’opposent en tout point à la loi naturelle. En effet, d’après la justice conventionnelle des hommes, il est bon, au contraire, de réprimer ses passions et de ne pas chercher à avoir plus que les autres. Ainsi, le juste et l’injuste s’inversent quand on passe de l’ordre naturel à l’ordre politique. Mais peut-on ainsi fonder le droit sur la force ?
La force ne fait pas droit
La force fait-elle vraiment le droit ? Rousseau réfute dans le Contrat social , la thèse qui identifie le droit à la force. “Qu’est ce qu’un droit qui périt quand la force cesse ?” demande-t-il à propos d’un prétendu “droit du plus fort”. “Ce mot de droit n’ajoute rien à la force ; il ne signifie rien du tout.” Affirmer que la puissance fonde la légitimité, c’est confondre en effet le domaine du fait (ce qui est) et le domaine du droit (ce qui doit être). Or, ce n’est pas parce que l’esclavage existe qu’il est juste par exemple. Et un crime reste un crime, même s’il demeure impuni.
En outre, se soumettre à la force est un acte de nécessité ; obéir à la justice est un acte de volonté. C’est un devoir d’obéir à la justice, tandis que céder à la force n’est qu’une maxime de la simple prudence. Les tyrans l’ont bien compris et cherchent toujours à masquer la force brutale sous des prétextes honorables. Car la force nue est sans pouvoir sur les consciences. Pour régner durablement, la force a tout intérêt à se faire passer pour le droit. L’hypocrisie des propagandes est d’une certaine façon, l’hommage que la force brutale rend au droit.
Pour résumer
La justice est la justesse en matière de morale. A la spontanéité égoïste qui fait que chacun réclame tout pour soi, la justice substitue une raison quasi mathématique, qui dit : “A chacun la part qui lui revient”. La justice, c’est l’égalité des personnes devant la loi. Riches ou pauvres, les citoyens ont les mêmes droits, les mêmes devoirs. Cependant, lorsqu’il s’agit d’infliger une punition, l’équité exige que l’on prenne en considération les intentions du coupable, et pas seulement l’importance des dommages qu’il a causé. Idéalement, le droit positif, ou l’ensemble des règles de conduite établies par le législateur, ne devrait être que l’expression du droit naturel ; ce que la raison universelle reconnaît légitime. Cependant le droit positif évolue au gré des péripéties de l’histoire. Dans ces conditions, le droit naturel représente plutôt la fonction critique de la raison, qui met en question le droit positif et demande, au nom de la justice, sa rectification. Ainsi, contre Hobbes qui a fait de la force l’unique mesure du droit, Rousseau affirme l’essence morale du droit : céder à la force n’est nullement un devoir ; ce n’est qu’aux “puissances légitimes” qu’on est tenu d’obéir.
Citations sur la justice :
– Platon : “L’homme juste établit un ordre intérieur, il harmonise les trois parties (raison, colère, désir) de son âme absolument comme les trois termes de l’échelle musicale” ( La République )
– Aristote : “Ce qui est juste est quelque chose d’égal” (Ethique à Eudème)
– Spinoza : “La justice est une disposition constante de l’âme à attribuer à chacun ce qui d’après le droit civil lui revient” (Traité théologico-politique)
– Proudhon : “Justice est le produit de cette faculté de sentir sa dignité dans la personne de son semblable comme dans sa propre personne : c’est le respect, spontanément éprouvé et réciproquement garanti, de la dignité humaine, en quelque personne et dans quelque circonstance qu’elle se trouve compromise, et à quelque risque que nous expose sa défense” (De la justice dans la révolution et dans l’Eglise)
– Kant : “Le juste ou l’injuste est en général un fait conforme ou non-conforme au devoir” ( Métaphysique des Moeurs )
– Kant : “Ce qui est conforme aux lois extérieures s’appelle juste, et ce qui ne l’est pas, injuste” ( Métaphysique des Moeurs )
– Alain : “La justice, c’est l’égalité. Je n’entends point par là une chimère, qui sera peut-être quelque jour : j’entends ce rapport que n’importe quel échange juste établit aussitôt entre le fort et le faible, entre le savant et l’ignorant, et qui consiste en ceci, que, par un échange plus profond et entièrement généreux, le fort et le savant veut supposer dans l’autre une force et une science égale à la sienne, se faisant ainsi conseiller, juge et redresseur”
Justice commutative :
La justice commutative est la justice qui règle les échanges économiques selon le principe de l’égalité de proportion en ce qui concerne les choses échangées.
Justice distributive :
C’est la justice qui répartit les honneurs, les richesses selon les mérites, ou besoins (chez Marx) de chacun.
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10 Comments
Pour les intéressés,un sujet à traiter: “La justice a-t-elle des compromis?”
- Ping : Citations de Rawls
bon à savoir
salut, avec votre permission je voudrais avoir la bibliographie de cette publication. particulierement les ouvrages dans lesquelles Proudhon et Alain interviennent sur la question de la justice.
vraiment interessant! le rapport droit&philo est perçu
J ai une dissertation à faire sur ” la justice n’est elle qu’un idéal?” Si vous pourriez m’éclairer ça serait cool parce que je sais pas quoi dire
La juste est tout d abord ce qui est droit. La juste n est point ce qui est injuste donc elle ne peut etre compromis c est pour cette raison que kant affirme 《ce qui est juste ou injuste est general un fait conforme ou non conforme au devoir》
La justice ! Ce service auquel on n’aurait recours que par nécessité.
Je souhaiterais avoir un éclairage sur ces différentes distinctions : Justice divine, justice éthique, justice des philosophes, justice des pouvoirs publics (ou justice politique), et justice des tribunaux, etc
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Qu'est-ce que la justice ? La justice naturelle relève de la métaphysique - Hans Kelsen (1973)
Thèmes abordés.
Qu'est-ce que la justice 1973, La justice naturelle relève de la métaphysique, Hans Kelsen , droit positif , conceptions de la justice, jusnaturalisme , positivisme juridique , droit naturel , Auguste Comte , rationalisme , Carl Schmitt, John Locke , démocratie , capitalisme, relativisme , commentaire de texte
Résumé du document
Tenter de fonder la justice sur des valeurs incontestables est une impasse rationnelle. C'est du moins ce que l'un des grands théoriciens du droit positif, Hans Kelsen, soutient dans "Qu'est-ce que la justice ?" Dans ce texte, Kelsen analyse les conceptions de la justice les plus importantes et les problèmes qu'elles engendrent. Il s'attarde dans notre extrait sur le jusnaturalisme, grand adversaire de sa théorie du positivisme juridique. Pour Kelsen, le droit n'est qu'une construction sans contenu propre investi par chaque société selon ses valeurs. Le droit n'aurait aucun contenu universel : le positivisme juridique rejette en bloc l'importance d'un droit idéal dit "droit naturel". Le droit est un système qu'il faut appréhender de façon scientifique. Étudier le droit revient à étudier un système qui repose sur un certain nombre d'axiomes qui reposent eux-mêmes sur une base qu'est la Constitution.
- Un état des lieux du jusnaturalisme
- Une critique sévère à l'égard des doctrines jusnaturalistes de type rationalistes
- Les fondements du droit naturel ne seraient que fiction
[...] Parce qu'elle repose sur un système de faits et que les faits se succèdent sans aucune volonté antérieure. Si l'on supprime toute référence religieuse, il ne reste que la causalité et dès lors, impossible de fonder ce qui devrait être sur ce qui est. Chaque fait repose sur une cause, ainsi, aucun fait ne peut être décrété comme norme. Le passage du descriptif au normatif est impossible : on ne peut se fonder sur la nature pour dire ce que devrait être le comportement des hommes. [...]
[...] L'objection de Schmitt à l'égard de Kelsen est de dire qu'il n'y a pas d'Immaculée Conception des normes. Un changement de constitution, par exemple, est une rupture du système de droit : c'est un changement de paradigme juridique. C'est dans ce moment que surgit une décision qui va permettre de sortir du néant et mettre en place une autorité. C'est l'autorité qui met en place un ordre juridique, autorité qui réside dans un homme et par conséquent dans sa volonté. [...]
[...] Un état des lieux du jusnaturalisme Dans ce premier moment du texte, il s'agit pour Kelsen de restituer la thèse de l'adversaire qu'il se propose de combattre. Le ton employé n'est pas uniquement scientifique ; il se fait parfois polémique, volontairement offensif. Kelsen oppose dès le début du texte « les considérations rationnelles (l.2) » au « besoin d'une justification absolue (l.1) », c'est- à-dire transcendante. Cette justification d'une « justice absolue (l.3) », les jusnaturalistes vont la chercher au choix dans la religion ou dans la métaphysique. [...]
[...] La nature prend la forme, si ce n'est d'une autorité suprême, du moins d'un législateur. Dès lors, si on analyse correctement la nature, on y découvrira les prescriptions qui lui sont immanentes et qui régissent la bonne conduite des hommes. La bonne conduite est alors identifiée à la conduite juste. C'est un point de divergence important avec Kelsen qui refuse d'identifier le bien au juste. Pour lui, il est nécessaire de distinguer et de séparer le droit aussi bien de la morale que de la justice. [...]
[...] L'extrait que nous nous proposons d'étudier est une critique sévère de la théorie du droit naturel. Kelsen poursuit ici un double objectif. Réfuter la théorie jusnaturaliste c'est d'abord permettre au positivisme juridique d'éclore et de se poser comme la science rationnelle du droit. Mais encore, démontrer que le jusnaturalisme est une méthode de raisonnement dont le fondement est erroné implique que tout ce qui repose sur la démonstration jusnaturaliste est vacillant. Il est urgent de bien comprendre en quoi le jusnaturalisme est une erreur pour fonder sur des bases solides des objets d'importance tels quel la démocratie. [...]
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- Date de publication 31/07/2019
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- Date de mise à jour 06/08/2019
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Qu'est-ce que la justice ?
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Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la justice
La justice est l'un des thèmes centraux du programme de philosophie de terminale. La vie en société impose en effet de se questionner non seulement sur l'origine et sur la mise en place « technique » de la communauté humaine, mais également sur les valeurs et les normes que reflète cette forme de vie. La justice est également une notion complexe, puisqu'elle peut poser des questions techniques intéressant les magistrats, les avocats, les législateurs, mais qu'elle concerne aussi un grand nombre de situations qui interpellent tous les individus. Réfléchir philosophiquement à la justice, c'est donc s'intéresser à l'amélioration de la vie en commun, mais également se questionner sur sa propre conduite vis-à-vis des autres, des lois et des institutions, questionnement dont le citoyen éclairé ne peut faire l'économie.
Credit Photo : Freepik stories
Sujet 1 - Y a-t-il un droit du plus fort ?
On peut être tenté de croire que le monde humain, comme le monde de certains animaux, est structuré par des rapports de force : les forts imposent leur loi par la violence ou la menace, les faibles obéissent par crainte. Nous le savons trop bien, notre monde ressemble parfois à ces jeux de pouvoir. Mais si le fort peut imposer sa loi, en a-t-il pour autant le droit ? Le sujet invite à explorer ce qui justifie la domination de ceux qui sont au pouvoir, pour peut-être découvrir avec Rousseau que le droit du plus fort est une expression fondamentalement contradictoire ( Le contrat social ).
Sujet 2 - Être juste, est-ce obéir aux lois ?
Lorsqu'on vit dans une société civile, il peut être tentant de croire que le respect scrupuleux des lois édictées par le législateur fait de nous une bonne personne. Mais si la justice est la recherche du rapport adéquat à mes semblables, est-il certain que la loi est toujours le meilleur guide pour savoir comment me comporter avec les autres ? N'y a-t-il pas des cas où être juste, c'est prendre le risque de désobéir aux lois pour suivre son sentiment intime de la justice ?
Sujet 3 - Qu'est-ce qu'une loi injuste ?
« Loiinjuste » semble être une contradiction dans les termes. Quel est en effet le but des lois, sinon de faire régner la justice là où auparavant était l'injustice ? Pourtant, nous savons que tous les législateurs ne veulent pas le bien de leurs concitoyens, et que des lois peuvent être mauvaises parce qu'elles sont mal faites, ou édictées par des personnes malveillantes. Mais sur la base de quel critère peut-on dire qu'une loi est injuste, alors que c'est précisément le rôle des lois, semble-t-il, de nous dire ce qui est juste ?
Sujet 4 - Une société juste peut-elle accepter les inégalités ?
Depuis longtemps, les philosophes cherchent à penser une société idéale, constatant que les sociétés réelles sont perfectibles, et ne tiennent pas toutes leurs promesses. Mais une société idéale est-elle une société où règne l'égalité, comme on le pense souvent spontanément ? Pourtant, si Thomas More, dans son Utopie envisage de faire participer tout le monde au travail, il ne se soucie pas outre mesure de l'égalité entre hommes et femmes. De même, Platon, lorsqu'il brosse le portrait de la Cité Idéale dans la République , assume qu'elle soit une société inégale. Les inégalités sont-elles une entorse à la justice, ou bien y a-t-il des inégalités souhaitables qu'on peut tolérer, voire rechercher, comme le pensait John Rawls ?
Sujet 5 - Peut-on tout pardonner ?
Le pardon semble être une valeur importante pour les êtres humains, et se présente de plus comme une nécessité pour vivre en société, car il serait impossible de vivre ensemble en se tenant rancune de chaque vexation, injure ou faute. Le pardon peut même sembler une marque de supériorité, comme Corneille le montre avec force dans Cinna . Mais n'y a-t-il pas des crimes que l'horreur rend imprescriptibles, donc impardonnables, comme le suggère Jankélévitch ? Doit-on accepter de pardonner aux criminels de guerre et aux monstres, au risque peut-être de brouiller la frontière entre des crimes de gravité très différente ?
Sujet 6 - Obéir aux lois, est-ce renoncer à sa liberté ?
La loi se présente d'abord à l'individu comme une contrainte : tu ne dois pas faire cela, même si tu en as envie. La loi semble mettre une limite à ma liberté, en m'interdisant d'aller jusqu'au bout de celle-ci. Au point que l'on peut être tenté, avec l'anarchiste Stirner , de revendiquer que l'on a le droit de faire tout ce qu'on peut, et qu'on ne doit pas accepter de limite à sa liberté. Mais n'est pas au risque, comme le craignait Hobbes dans son Léviathan , de promouvoir une société du pied de guerre permanent, de la lutte de chacun contre chacun ? N'est-ce pas au contraire dans le cadre sûr instauré par les lois que s'expérimente la véritable liberté ?
Sujet 7 - Le droit n'est-il qu'un rapport de force ?
Nous l'avons vu plus haut, le rapport de force semble s'opposer à la justice, parce que le fort n'a pas forcément la légitimité de s'imposer. Mais une question plus troublante peut alors surgir : n'est-il pas possible que les lois soient en fait des outils de domination pour les puissants, qui pourraient par leur entremise imposer leurs propres intérêts en les faisant passer pour quelque chose de juste ? Ce risque, c'est que la justice ne soit qu'une force déguisée en justice pour paraître plus respectable, comme le craignait Pascal dans ses Pensées .
Sujet 8 - La violence peut-elle être légitime ?
Spontanément, la violence nous semble être une injustice, et ce serait le rôle de la justice de nous protéger d'elle. Mais non seulement peut-on observer que la justice elle-même peut faillir à sa mission en nous violentant injustement, comme dans le cas de violences policières excessives, mais encore pouvons-nous observer que la justice n'est rien sans l'usage de la violence, ou au moins, de la menace de la violence. Faut-il penser avec Weber que c'est l'État qui détient le monopole de la violence légitime ?
Sujet 9 - Sommes-nous justes par intérêt ?
Il semble à première vue que la justice réclame de nous d'être désintéressés : être juste, c'est agir conformément à la justice, peu importe si c'est à mon avantage ou à mon désavantage. Mais on peut en réalité douter que les hommes soient capables d'un tel désintéressement. N'est-ce pas finalement par lâcheté que nous agissons justement, parce que nous craignons la sanction sociale et la désapprobation des autres ? Si nous pouvions échapper aux conséquences de nos actes, serions-nous vraiment prêts à être juste de façon désintéressée, comme le demande cyniquement Thrasymaque dans la République de Platon ?
Sujet 10 - Existe-t-il un droit naturel ?
Quiconque voyage se rend rapidement compte que les lois, supposées être justes, donc universellement valables, varient en effet en fonction des pays. La même variation se constate dans le temps à travers l'Histoire, au point qu'on puisse se scandaliser, avec Pascal , que la justice change à ce point de visage quand on passe une frontière. Pour résoudre ce scandale, on peut être tenté de rechercher des règles de justice qui ne varieraient pas, et qui seraient tellement valables qu'elles devraient être partout et tout le temps acceptées. Mais un tel droit naturel existe-t-il ?
Sources : - Pierre CORNEILLE, Cinna. - Thomas HOBBES, Léviathan. - Vladimir JANKELEVITCH, L'imprescriptible. - Thomas MORE, Utopie. - Blaise PASCAL, Pensées. - PLATON, République. - John RAWLS, Théorie de la justice. - Jean-Jacques ROUSSEAU, Contrat social. - Max STIRNER, L'unique et sa propriété. - Max WEBER, Le savant et le politique.
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Il nous faut en premier lieu examiner qu’est-ce qui caractérise la justice comme qualité morale et quel rapport le sens de la justice entretient avec les institutions de la justice. (texte) 1) Platon pose le problème dans La République en racontant une histoire qui nous ramène au statut de l’homme juste et de l’homme injuste, l ...
Dans le recueille, la république de Platon, Glaucon définie la justice comme étant le pouvoir d’agir comme en le souhaite sans qu’il y est de répercussion ni sur nous ou sur les autres. Selon lui, la grande majorité des hommes sont des hommes injustes qui se cachent derrière l’image de l’homme juste pour accéder à ce qu’ils ...
Défendre ses droits, est-ce défendre ses intérêts ? A quelles conditions la loi peut-elle garantir la justice ? Chacun a-t-il le droit de penser ce qu'il veut ?
la justice-idée: elle désigne la norme du droit, la notion de ce qui est dû; la justice-devoir: elle désigne la vertu par laquelle on respecte les droits des personnes en tant qu’elles sont considérées comme égales; la justice-institution: ensemble des organisations ou personnes appliquant le droit
La justice, principe fondamental de la philosophie politique et morale, interroge la répartition équitable des droits et des devoirs au sein de la société. En explorant la justice, nous nous penchons sur les notions de droit, d’équité et de responsabilité, et nous réfléchissons aux mécanismes qui assurent l’ordre social.
Peut-on concilier les exigences de la justice et celles de la liberté ? Sur quoi la justice se fonde-t-elle ? La démocratie est-elle la garantie de lois justes ?
Qu'est-ce que la justice ? Qu’est-ce qu’une loi injuste ? Si le droit est relatif au lieu et au temps, faut-il renoncer à l'idée d'une justice universelle ?
C'est du moins ce que l'un des grands théoriciens du droit positif, Hans Kelsen, soutient dans "Qu'est-ce que la justice ?" Dans ce texte, Kelsen analyse les conceptions de la justice les plus importantes et les problèmes qu'elles engendrent.
Corrigé de la dissertation de philosophie, disponible sur le site philo52.com, et rédigé par le professeur Alain Marchal.
Le sujet invite à explorer ce qui justifie la domination de ceux qui sont au pouvoir, pour peut-être découvrir avec Rousseau que le droit du plus fort est une expression fondamentalement contradictoire (Le contrat social).